18/01/2017

Nabucco, Verdi



Petit retour sur cet opéra vu en direct du Metropolitan Opera de New-York, au cinéma... à
Saint-Nazaire.

Opéra en quatre actes, dirigé par James Levine et avec Placido Domingo en ténor flamboyant dans le rôle du charismatique Nabucco.

La ville de Jérusalem est attaquée par le Roi de Babylone, Nabucco. Sa fille Fenena, retenue en otage par le peuple juif est amoureuse en cachette d'Ismaël, le neveu du Roi de Jérusalem. 
Abigaille, la demi-soeur de Fenena, est elle aussi amoureuse d'Ismaël.

Lorsqu'elle apprend qu'elle n'est que la fille d'une esclave, Abigaille, pour se venger de sa demi-soeur et de son père, décide de renverser Nabucco et de prendre le pouvoir de Babylone.
Nabucco, osant se proclamer l'égal des Dieux tombe terrassé par la foudre divine. Affaibli, il signe l'arrêt de mort des hébreux. Dans le célèbre air "Va pensiero", ou le choeur des juifs, ces derniers rêvent à leur patrie perdue.
Dans le dernier acte, Nabucco, tel le phénix renaissant de ses cendres, reprend les rênes de son royaume, demande le pardon aux juifs et à son peuple et ordonne à ses soldats de ne pas procéder à l'arrêt de mort.

Quatre actes, trois heures et demie pour un opéra qui traite de l'amour, de la trahison, de l'honneur thèmes chers à l'opéra classique.
En 1842, à la Scala de Milan, Verdi reprend un sujet biblique et enthousiasme le public, avec ses accents romantiques et pleins d'espoir d'une Italie qui rêve elle aussi à une unité nationale.

C'est un opéra fougueux, enflammé, avec des décors magnifiques, représentant successivement Babylone et Jérusalem.
Il nous laisse à voir les accès de rage d'Abigaille, jalouse, ainsi que la vaillance, la démesure et pour finir l'humanité de Nabucco, sous les traits de Placido Domingo, qui, a près de 75 ans, campe un Roi puissant, charismatique même dans sa démesure...
Je suis sous le charme.