05/04/2017

La chamade, Françoise Sagan



En 1965, presque dix ans après la publication de "Bonjour Tristesse", Françoise Sagan, que le Général de Gaulle a déjà baptisé un "charmant petit monstre" publie "La Chamade".

Lucile, une très jolie femme de trente ans vit avec Charles Blassans-Lignières, un quinquagénaire élégant et fortuné qui l'entoure d'un amour désintéressé et protecteur.
Lors d'un dîner mondain, Lucile rencontre Antoine, jeune journaliste entretenu par Diane, une richissime femme très en vogue dans ce milieu parisien et superficiel. A la fin du dîner, les jeux sont faits. Lucile et Antoine se plaisent.

De retour chez Charles, celui-ci, qui aime profondément Lucile, lui dit : "Antoine vous plaît : voilà. Vous donnerez suite ou non, je le saurai ou non. Je n'y peux rien."  
C'est alors le début d'une folle passion cachée, qui mène Lucile chaque jour dans le modeste appartement d'Antoine,

Malgré sa profonde affection pour Charles, lorsqu'Antoine lui demande de choisir entre eux deux, elle décide de quitter Charles. "Vous me reviendrez. Je n'ai qu'à attendre." 
Charles ne semble pas en douter. Parce qu'il aime cette femme-enfant pour elle-même et qu'il accepte son insouciance, son oisiveté. Il lui offre un monde facile dans lequel Lucile a su se glisser avecdélice et qu'elle ne tardera pas à retrouver, après une parenthèse dans "la vraie vie".

L'amour fou peut-il résister au quotidien ? Lucile est-elle capable de devenir une femme active, de perdre sa liberté de ne rien faire par amour pour Antoine ?

 Elle finit par quitter Antoine et retourne vivre auprès de Charles :"Je n'étais pas faite pour rien de ce genre... Je serais morte ou je serais devenue laide. J'étais malheureuse, Antoine". 

Dans ce nouveau roman, Françoise Sagan nous dépeint -comme à son habitude- un milieu mondain, superficiel et sans états d'âme, où l'argent et le champagne coulent à flot. 
Un monde dans lequel les femmes sont belles, portent des robes de grands couturiers et se parent de bijoux de chez Cartier. Un monde enfin dans lequel personne ne semble vraiment travailler et où l'argent et le luxe sont une évidence. 

"L'oisiveté est mère de tous les vices, mais de toutes les vertus aussi"
Alain

(Cette citation m'arrange bien !)